la chaire en 1989

04/07/2010 14:04 par atouteurre

  • la chaire en 1989

    la chaire en 1989

    04/07/2010 14:04 par atouteurre

l'état de la chaire de prèche ne permis pas sa conservation. Elle fut enlevée au moment des travaux intérieurs.

Une des quatre fenêtres

04/07/2010 13:53 par atouteurre

  • Une des quatre fenêtres

    Une des quatre fenêtres

    04/07/2010 13:53 par atouteurre

La base des fenêtres présente une détérioration dû à l'infiltration de la pluie par manque d'étanchéïté

Etat des murs

04/07/2010 13:47 par atouteurre

  • Etat des murs

    Etat des murs

    04/07/2010 13:47 par atouteurre

Etat des murs rendant insalubre l'utilisation du temple en 1989

état du plafond en 1989

04/07/2010 13:34 par atouteurre

  • état du plafond  en 1989

    état du plafond en 1989

    04/07/2010 13:34 par atouteurre

L'état délabré du temple amena la municipalité de Eurre à prendre un arrêté d'interdiction d'utiliser celui-ci et de l'ouvrir au public.

Ici le plafond dont des morceaux risquent de choir .

Historique du Temple Protestant de Eurre

04/07/2010 13:12 par atouteurre

  • Historique du Temple Protestant de Eurre

    Historique du Temple Protestant de Eurre

    04/07/2010 13:12 par atouteurre

cette photo prise en 1989, au moment de la création de l'association "Les Amis du Temple d'Eurre" montre  l'aspect vétuste extérieur, mais aussi , sur la partie gauche, un bout de l'ancien préau de l'école communale et la cabine téléphonique du centre du village.( ph :  jean michel leroux)

 

AVANT PROPOS

Assez nombreux pour avoir un temple dès 1664, les protestants d'Eurre étaient 250 en octobre 1685 (qualifiés de nouveaux catholiques lors du resencement ordonné par l'évêque de Valence). Leur nombre diminua progressivement pour être 188 en 1840 et à ce jour, il en reste à peine 20 familles.

Le temple se trouvait au sud-ouest du village, attenant aux remparts, hors les murs,  a été détruit par ordre du roi du 6 mars 1684, avec de nombreux autres.

La Révocation de l' Edit de Nantes, le 17 octobre 1685 obligea de nombreux huguenots à s'éxiler vers la Suisse, l'Allemagne, l'Angleterre, puisque ceux-ci n'éxistaient plus légalement.

Il faudra attendre la Révolution de 1789 et la Déclaration des Droits de L'Homme et du Citoyen pour avoir une amorce de réforme. Mais c'est la loi du 18 germinal an X (8 avril 1802) qui va permettre la réorganisation des cultes.

Le 1er août 1802 naît le Consistoire de Crest dont le procès-verbal de constitution est signé du sous-préfet de Die et des 19 notables protestants de la région du Crestois. Monsieur LOMBARD-LACHAUX en sera le premier pasteur.

Il n'éxistait alors que deux temples : celui de Plan de Baix et celui des Tonils. Ailleurs, les réunions du culte se faisaient dans une grange, une grande salle louée ou en plein air.

Dés lors, les protestants vont oeuvrer pour obtenir leur temple. Ce sera Crupies et Bezaudun en 1806 ainsi que Bourdeaux, Saillans en 1818, Crest en 1822, puis beaucoup d'autres pour terminer en 1867 par le temple de Tréminis. 

En 1839, le roi Louis Philippe, son ministre des cultes, l'administration départementale et le Consistoire de Crest vont favoriser la construction du temple de Eurre.

La municipalité en place n'est pas défavorable au projet mais ne pourra aider au financement car la commune est pauvre et déjà bien endettée.

L'UNION FAIT LA FORCE

Le 22 mai 1839, une pétition des protestants d'Eurre, qui désirent exercer leur culte conformément à la loi en vigueur, est adressée à la municipalité qui délibère le 26 mai 1839

" ... Le Conseil, considérant que la construcrion d'un temple protestant à Eurre n'est pas du tout nuisible à la commune, au contraire, qu'il peut lui procurer quelques avantages en lui attirant des étrangers, qu'il est au regret qu'il ne puissecontribuer à cet établissement, mais qu'il lui est impossible entendu qu'elle se trouve déjà grévée de dettes et qu'elle n'a aucun revenu..." (décision du Conseil Municipal)

Déjà dans sa délibération du 18 avril 1839 le pasteur ARNAUD, président du Consistoire de Crest notait

"...Dans la mauvaise saison il est difficile que les protestants d'Eurre puissent fréquenter le culte public de Crest... Les vieillards, les infirmes, les enfants sont forcément privés de tout culte. Avec un temple, ils pourront se réunir plus souvent et participer aux bienfaits de l'instruction religieuse."

De nombreuses familles vont participer sous forme de souscriptions volontaires à l'édification du temple (environ 72 familles d'Eurre, de Crest, d'Allex et même de Plan de Baix). Leur participation ira de 1  à 300 francs, en argent, mais aussi par des engagements en journées de travail, fourniture de matériaux ou de matériels (voiture, chevaux), journées de maçonnerie, etc...

Les bancs ont été fournis par des particuliers et accueillent 220 fidèles.

La table de communion, en noyer, a été offerte par ALLOVON fils.

Le terrain, de 188,49 m², estimé à 200 francs, a été donné par FAURE Jean dit Cadet (acte de donation du 25 octobre 1841 et acte notarié de donation dressé en l'étude de maître BERANGER,  notaire royal à Crest  du 21 juin 1843).

En 1844, il a encore fallu l'aide de souscriptions pour parachever la construction. Les artisants , eux- même, ont consenti des remises importantes.

L' AIDE DE L' ETAT

Le 17 août 1842, l'Etat accorde une subvention de 1000 francs qui sera débloquée le 1er septembre 1843. Dans sa lettre du 16 août 1841, le ministre des cultes écrit :

 "... J'ai vu avec intérêt les sacrifices faits par les fidèles pour suppléer par des dons volontaires en défaut des ressources communales, leurs efforts louables ne peuvent que paraître dignes d'encouragements et je suis disposé à accorder la totalité du secours demandé..."

COÛT DES TRAVAUX

Commencé en juillet 1843, le temple sera consacré à Dieu le 1er décembre 1844 mais ne sera terminé complètement et achevé d'être payé qu'en septembre 1845.

Le 2 janvier 1845, le pasteur ARNAUD récapitule les dépenses pour le temple d'Eurre :

Maçonnerie, charpente, couverture : 2724,10 francs

Plafond, enduits,carrelage :  536,30 francs

Menuiserie, serrurerie, vitrage : 865,00 francs

Valeur de l'emplacement  plus les frais : 247,45 francs

Autres frais : 8,20 francs

A cela, il faudra ajouter le nécessaire pour le culte (bible, burettes, coupe, plat, nappes, rideaux, robe du pasteur).

Ce qui amènera les dépenses totales à 4913,45 francs

dont les souscripteurs ont apporté 3368,45 francs

et l' Etat 1550 francs. 

LES TEMPS MODERNES

Le 9 décembre 1905, la loi de séparation de l' Eglise et de l' Etat va mettre les temples en péril. En effet, beaucoup seront mis à la disposition des communes ou vendus à des particuliers qui en feront des remises (Poët Celard) des écuries (Mormans), des salles des fêtes etc ... Le temple de Crest et le temple de Eurre resteront la propriété du Consistoire de Crest.

La population protestante diminuant, les temples ont été abandonnés et certains tombent en ruine.

Faire revivre un lieu endormi au milieu du village, tel est le défi qu'essaye de relever l'association

"Les Amis du Temple d' Eurre"

20 ans après, le temple est rénové, il abrite de nombreuses activités culturelles et accueille le culte occasionnellement.

 

un lien pour en savoir plus : http://huguenotsinfo.free.fr/

 

 

 

L'abbé FIERE (suite)

21/06/2010 18:51 par atouteurre

  • L'abbé FIERE (suite)

    L'abbé FIERE (suite)

    21/06/2010 18:51 par atouteurre

Etienne se réfugie dans sa famille à Romans. Il continue d'exercer son ministère tout en travaillant dans l'atelier de son frère, mégissier à la Presle. Les soeurs du couvent Sainte Claire de Romans se plaignent qu'il abîmait toutes leurs aubes en venant dire la messe chez elles, encore chaussé de ses gros souliers boueux et pleins de tan.

Un jour qu'une religieuse de Ste Claire était en visite chez la soeur Marie Claire FIERE, ex-clarisse et soeur d'Etienne, elle resta quelques instants seule avec l'abbé qu'elle ne connaissait pas et lui posa à brûle-pourpoint cette question : " quelle mine fait l'abbé FIERE ? _  Triste mine , madame." lui répondit ce dernier qui commençait à se repentir de son serment ; il sorti de suite et peu de temps après, fit sa rétractation.

Comme d'autres, il entretient à Romans la foi catholique, à cette époque du Directoire, comme il l'avait fait au plus sombres jours de la Terreur. Il fallut attendre le coup d'état du 18 Brumaire et l'avènement au pouvoir de Napoléon Bonaparte pour que les questions religieuses soient traitées en donnant la liberté des cultes et que les prêtres, traqués, puissent reprendre leur ministère au grand jour.

L'abbé FIERE devint en 1801 curé de Saint Jean en Royans. Il fonda un petit séminaire qui accueillait en 1809, 150 élèves. En 1811, il est nommé chanoine de la cathédrale de Valence et supérieur du petit séminaire.

En 1823, il est vicaire général de l'évêque de Valence. Il décède le 28 janvier 1831 à Bourg de Péages à l'age de 65 ans.

 

Références : Dictionnaire bibliographique de BRUN-DURAND  (1901)

                         BSAD n° 49 (1944) Recherches sur le clergé de Romans pendant la Révolution Française... de Jean BOUVIER;

                         La Revue Drômoise : La Révolution, attitude du clergé face au serment et à l'église.

                         Registres B.M.S. de la paroisse de Eurre. (Archives en mairie)

 

UN EURROIS...UNE VIE : L'abbé FIERE

21/06/2010 15:17 par atouteurre

  • UN EURROIS...UNE VIE : L'abbé FIERE

    UN EURROIS...UNE VIE : L'abbé FIERE

    21/06/2010 15:17 par atouteurre

L'église, vue de la "Grand'rue" et de la "place des arts" photo : jean michel LEROUX

 

"Un eurrois ... Une vie" est une rubrique parue dans le bulletin municipal de la commune " En tout lieu, à tout'Eurre".

La vie d'un village, à travers le temps, est marquée des empreintes laissées par des hommes et des femmes hors du commun. Leur personnalité, leur action, leur combat, ont écrit de belles pages d'histoire locale dont 'il convient d'en conserver le souvenir.

L'abbé Etienne FIERE

Etienne FIERE passa à Eurre à une époque déterminante pour le devenir de notre pays. Sa condition de prêtre lui permit d'être au devant de la scène en participant activement à la vie du village. Enthousiaste, il mit la fougue de ses 25 ans dans l'épopée révolutionnaire. Intelligent, il comprit bien vite les défauts de la "Terreur". Ses honorables fonctions sacerdotales nous invitent à parler de notre village et de rappeler qu'il fit parti de ses concitoyens. Eurrois d'un jour... Eurrois de toujours.

Né au Bourg de Péage le 20 décembre 1765, Etienne FIERE est ordonné prêtre en 1789. D'abord vicaire à Meymans, il signe à Eurre, son premier acte sur les registres BMS le 22 décembre 1789.

Le 7 mars 1790, il est conseiller municipal. Le 30 juin 1790, il est signataire de la lettre et adresse envoyée à l'Assemblée Nationale par les ecclésiastiques du district de Valence qui jurent fidélité à la Nation, à la Loi et au Roi et de respecter les décrets de ladite Assemblée Nationale. Serment qu'il fera officiellement avec son vicaire ROSERON, le 23 janvier devant tout le conseil municipal et les paroissiens.

Sur l'état des contributions foncières de 1791, il déclare 1200 livres de revenus et 4 livres de loyer.

Le 12 novembre 1792 (22 brumaire an 1) il marie sa soeur Françoise Romaine avec Jean MOREL, clôturant ainsi le dernier acte des cahiers paroissiaux.

Etienne, comme beaucoup de ses confrères du bas clergé, croyait en l'église constitutionnelle, espoit de la révolution, afin d'éviter les abus, de réorganiser l'Eglise, d'épurer le clergé et les hauts fonctionnaires ecclésiastiques. Comme d'autres, sa conscience le pousse au repentir et il choisit de se rétracter du serment prononcé quelques mois plus tôt.

Le 7 août 1793 (20 thermidor an 1) le conseil municipal constate que le presbytère est laissé vide par le citoyen FIERE qui s'est enfuit. Son beau frère Jean MOREL détient la clef mais ne veut la rendre au cas ou Etienne reviendrait chercher ses affaires.

liste en mairie

21/06/2010 11:53 par atouteurre

  • liste en mairie

    liste en mairie

    21/06/2010 11:53 par atouteurre

Liste de nos morts pour la France, soigneusement encadré et qui trône dans la mairie. Photo : jean michel LEROUX

NOS POILUS

21/06/2010 11:47 par atouteurre

  • NOS POILUS

    NOS POILUS

    21/06/2010 11:47 par atouteurre

Un nom manque sur ces tables de marbre. Il s'agit de BOST Paul Antonin.

Il conviendra de le faire rajouter, au moment opportun, après quelques vérifications,  en cours.

NOS POILUS

21/06/2010 11:40 par atouteurre

  • NOS POILUS

    NOS POILUS

    21/06/2010 11:40 par atouteurre

Eurrois, souviens-toi de ces braves, morts pour la France