16/05/2025 17:26 par atouteurre
16/05/2025 17:26 par atouteurre
Photo Jean Michel LEROUX : juin 1994
16/05/2025 17:25 par atouteurre
Stèle du souvenir à la mémoire des trois jeunes eurrois assassinés par les Allemands au soir du 6 juin 1944 à Eurre.
16/05/2025 17:21 par atouteurre
Commémoration du 6 juin 1944 à Eurre
Chaque année, la municipalité convie ses administrés à commémorer l’assassinat par les allemands du Reich de trois enfants de la commune le 6 juin 1944. Les anciens combattants de la FNACA de Eurre répondent présents ainsi qu’une population restreinte qui, autour de leur maire et Conseiller départemental Jean SERRET, déposent une gerbe au pied du monument commémoratif et observent une minute de silence en mémoire de ces trois victimes civiles. Mais que s’est-il passer ?
Alors qu’en Normandie, les Alliés entament une journée épique en débarquant sur les plages Françaises, les résistants du Crestois distribuent les armes et les munitions pour assurer la défense de la ville de Crest. Vers la mi-matinée une troupe allemande arrive et le combat s’engage.
Les coups de feu retentissent dans la vallée et portent la nouvelle de village en village.
La journée a été dense dans cette campagne laborieuse eurroise et trois camarades sont réunis à la ferme VALETTE, du domaine du Courrier et discutent des évènements tant lointains que locaux. Il y a là Maurice BONNARD, 40 ans, directeur de brasserie dans le 8ème arrondissement de Paris, Martial VALETTE, 24 ans employé des Chemin de fer en poste au Teil (07) et Aimé CHIRON, 22 ans, agriculteur. Tous trois décident de se rendre à la ferme de la famille CHIRON qui se trouve de l’autre côté de la départementale 93, sur la route d’Allex.
Inexorablement, le destin les attend. Il est presque 18 heures, les combats sur Crest ont cessé mais une colonne Allemande venant d’Allex se dirige vers Crest. L’estafette en moto qui ouvre la route, soudain, voit surgir trois hommes qui courent à travers champs en longeant le ruisseau. La surprise lui fait faire un écart et il culbute dans le fossé avec son engin.
Derrière, le gros de la troupe n’a vu que l’éclaireur tomber et, par méprise, pensant qu’il a été touché par un tir et voyant les trois hommes courir, les allemands ouvrent le feu et tuent ces trois malheureux Eurrois.
Récit de ces évènements recueilli en 1994 auprès de HERAUD Marius, 27 ans en 1944, témoin visuel à l’époque.
Une variante qui coure dans des mémoires hermétiques voudrait qu’il y ait eu effectivement un tireur embusqué le long du ruisseau. Mais… motus et bouche cousue… Nous n’en saurons pas plus… Peut être dans cinquante ans.
Jean Michel LEROUX
15/02/2024 21:08 par atouteurre
Quelques notes sur Gaston DEFERRE
QueGaston Defferre naît dans une famille protestante cévenole, au mas de Bony, demeure construite par son grand-père Pierre Causse.
Il est le second enfant de Paul Defferre (1882-1961), avoué à Nîmes, et de Suzanne Causse (1882-1971), qui ont eu trois autres enfants : Marie-LouiseN 1, née en 1908, Monique, née en 1912, et Jacques en 19141.
Sa mère se charge de son éducation avant qu'il n'aille poursuivre ses études secondaires au lycée Alphonse-Daudet de Nîmes.
Gaston Defferre découvre l'Afrique lorsqu'il se rend avec sa famille à Dakar, où son père a ouvert un bureau. En 1922, avec sa mère, il rentre en métropole. Après des études de droit à la faculté d'Aix-en-Provence, il s'inscrit comme avocat au barreau de Marseille en 1931. En 1933, il devient militant socialiste et adhère à la 10e section de la SFIO de la ville. Cette période est politiquement très agitée. Simon Sabiani, premier adjoint du maire Georges Ribot(1931-1935), incarne le basculement d'une partie de la gauche vers la droite extrême et, en raison de ses relations avec François Spirito et Paul Carbone, la confusion entre la politique et les affaires de droit commun. Les affrontements politiques culminent aux élections cantonales de 1934 avec la montée du Parti communiste, emmené par Jean Cristofol et François Billoux, puis aux municipales de 1935, remportées par le candidat socialiste Henri Tasso, qui devient maire.
Pendant cette époque troublée, Gaston Defferre n'apparaît pas publiquement.
Le 13 septembre 1935, il épouse Andrée Aboulker (1912-1993), médecin, issue d'une famille d'Alger, cousine (et future épouse) de José Aboulker, chirurgien qui s'illustre dans la libération de l'Algérie en 1942.
14/02/2024 18:12 par atouteurre
Eurre : le village et son château (privé, ne se visite pas)
photo Jean Michel LEROUX
14/02/2024 18:08 par atouteurre
Eurre : le village et son château (privé, ne se visite pas)
photo Jean Michel LEROUX 2014
14/02/2024 17:35 par atouteurre
Propriétaires successifs du château d’EURRE
Construit vers l’an 1000 par le seigneur d’Urre sur les ruines du magasin cellier de l’occupation romaine. Château fort avec remparts et donjon, tours de garde et porte d’entrée à mâchicoulis.
Un deuxième rempart extérieur a permit l’installation de maisons qui ont formé le village et une église a été construite.
Plus tard, Germain d’Urre, revenant des guerres d’Italie avec François 1er, fait démolir le donjon et aménage la façade en style Renaissance vers 1525. Il installe une chapelle intérieure donnant sur la cour.
Les guerres de religions sévissent et la façade est quelque peu entaillée par des boulets de canon. Louis XIII et Richelieu font abaisser les tours et les remparts extérieurs sont détruits. Subsistent néanmoins, d’énormes morceaux de ces murailles, en face de l’école et vers la fontaine des buis.
En 1675, la dernière descendante des Urre, Marie d’Urre, épouse Claude Augustin de VESC qui devient seigneur de EURRE.
A la Révolution de 1789, le seigneur Joseph Pierre Gabriel Claude Augustin de VESC et son épouse Marie Josèphe des Leusse des Côtes émigrent vers Genève et tous leurs biens sont confisqués.
b²a
Des années difficiles amènent la municipalité en place à vendre les biens Nationaux et le château est vendu aux enchères à un fournisseur aux Armées.
Mademoiselle COURTOIS Françoise, rentière de Lyon, devient acquéreur du château et d’autres biens (dont la maison qui servit ensuite d’école de filles) et vers 1823, en laisse la jouissance aux Sœurs de Saint Joseph de Lyon qui établissent une école dans le village.
Sœur MUGUET Reine, religieuse l’achète en indivis avec d’autres religieuses le 31 octobre et 15 novembre 1842 chez maître SERLODY notaire à Lyon.
La Congrégation des Sœurs de St Joseph de Lyon en deviennent propriétaire par acte notarié du 25 mai 1870 chez maître BOFFARD notaire à Lyon.
GRIMAUD Joseph Antoine, natif de Crest et résidant à Eurre, fermier à « la potière », achète le château le 21 mai 1927 chez maître BOVET notaire à Crest.
A sa mort et celle de son épouse, les biens sont vendus pour accomplir la succession revenant à ses trois héritiers. Le château est vendu aux enchères.
A la suite d’une surenchère, monsieur DEFERRE Paul Aimé, docteur en droit, de Marseille, en devient propriétaire le 17 juillet 1943, chez maître ESTOUR, notaire à Crest.
Le père de Gaston, futur maire de Marseille, restera propriétaire jusqu’en 1950.
Monsieur FERNANDEZ Arthur Georges, chirurgien dentiste, achète le château le 20 octobre 1950 chez maître BLANC, notaire à Marseille.
M. CAMARROQUE Charles, entrepreneur, en devient propriétaire le 28 mars 1963 au prix de 35.000 Francs, chez maître MARTARESCHE, notaire à Crest.
Aidé par Amédée DELHOMME, il va entreprendre des travaux de rénovation, faisant appel à des artisans locaux de renom pour des tentures (SARTRE) et de la peinture (PINET).
Achat par M. et Mme PANGON le 17 novembre 1976 au prix de 1.200.000 Francs. Mais en 1981 le château est vide et attend un repreneur.
Ce sera la famille CAMBRILLAT en 1984
Puis M. et Mme VANDEL, ancien notaire dans le département de l’Ain, le 14 décembre 1999 au prix de 3.480.000 Francs
2024 ........... le château est en vente.....
Les URRE et la religion
31/08/2023 12:03 par atouteurre
Les seigneurs d’URRE et la religion
De l’an 1004 à 1927
Avec le développement du culte du Christ dans la Gaule, la vénération des martyrs de l’occupation romaine et, en 496, le baptême de CLOVIS avec trois mille de ses guerriers, la religion chrétienne s’impose sur l’ensemble du territoire.
La société carolingienne est essentiellement rurale et les villes restent peu peuplées. Au dessus de la masse des paysans, le clergé et la noblesse forment une aristocratie.
L’église joue dans la société un rôle de premier plan à cause de la force du sentiment religieux et de l’instruction que ses membres étaient à peu près seuls à posséder.
Devant leur impuissance à défendre efficacement les populations, les Rois développèrent le Vasselage. Les hommes se lient par un serment de fidélité à un chef de leur chois qui devient leur seigneur et dont ils sont les vassaux.
Les différentes invasions qui harcelèrent le pays et l’affaiblissement de la royauté par la baisse de son autorité et le morcellement du royaume permirent à de petits seigneurs de s’imposer par leur énergie et leur courage dans leur fief et de construire des éléments de défense comme des remparts et des châteaux forts.
L’ère féodale
Un chef de famille se démarqua dans le territoire du village d’URRE et vers l’an 1000 fit construire un château fort en pierres sur la colline où se trouvaient les ruines du magasin cellier de l’époque de l’installation dans la région des romains. Naturellement il devint le seigneur et prit l’appellation de seigneur d’URRE.
Rappelons que le village s’est appelé successivement : Horréum, Horéa, Urri ou Urro, Urre, Hurre, Heurre, EURRE.
On ne sait si l’un des seigneurs d’URRE est allé, avec d’autres, jusqu’à Jérusalem, en croisade. En effet, dans la salle des croisades du château de Versailles, il n’y figure aucune armoirie de cette famille.
Avec les maisons qui se construisent à l’intérieur des remparts pour être sous la protection du château et de son seigneur, une église est installée au pied de celui-ci. Elle est placée sous le vocable de Saint APOLLINAIRE, évêque de Valence de 490 à sa mort en 524.
Les seigneurs d’URRE ne relevaient de personne hormis la vassalité dû à l’évêque de Valence. C’est dans une lettre du 15 mars 1782 qu’un descendant des URRE confirme que de tout temps Eurre a été mis sous la protection du saint évêque, patron de l’évêché.
« Nous nous sommes mis sous la protection de l’église, nos titres anciens prouvent que nous n’avons jamais hommagé notre berceau à personne. »
L’importance du village fait que le 15 novembre1266, le seigneur et ses enfants donnent une charte des libertés à ses sujets. C’est dans l’église, espace suffisamment vaste pour contenir la foule, que le notaire énonce, à tous, ce document.
« Quant à nous, François et Albert son fils, du consentement et sur l’approbation de son père, nous faisons le serment sur les très saints Evangiles d’observer les clauses de cette charte, et s’il nous arrivait, à Dieu ne plaise, de les violer, qu’on nous refuse toute confiance.
En foi de quoi nous avons apposé nos sceaux à cette charte et nous avons ordonné d’y apposer ceux du seigneur Guillaume Béraud chevalier, d’Albert Cornillan, seigneur de la Baume (Cornillane), de Guillaume de Mirabel, prieur claustral d’Eurre, de Pierre des Près, chapelain d’Eurre, et de Simon de Pierrepont, notaire public, témoins spécialement appelés pour la confirmation de cet acte.
Passé à Eurre, dans l’église Saint Apollinaire, l’an et le jour ci-dessus.
† Moi Simon de Pierrepont, habitant de Valence, notaire public par autorité impériale, présent à toutes ces choses, j’en ai rédigé trois actes publics d’une même teneur, dont deux seront remis aux habitants d’Eurre et le troisième restera en la possession dudit seigneur François. »
Voir sur http://atouteurre.vip-blog.com/vip/categories/67706.html
Etant vassal de l’évêque de Valence, son protecteur, la petite armée du seigneur d’URRE participe à la guerre dite « des Episcopaux » contre Aymar de POITIER et aux combats qui eurent lieux en 1347 sur le plateau de Montchaux entre Eurre et Crest. Une bulle du pape Clément VI mit fin à cette guerre qui durait depuis de nombreuses années.
Voir sur http://atouteurre.vip-blog.com/vip/rubrique/67695_10.html
En 1349, les Dauphins du Viennois cèdent le Dauphiné à la couronne de France.
Le roi Charles VII exile dans cette nouvelle possession, son fils, quelque peu turbulent. Le futur roi Louis XI y découvre la liberté et se lie d’amitié avec les différents seigneurs du Dauphiné qui lui resteront fidèles une fois devenu roi. Le seigneur d’URRE en fait partie. Il sera fait « Chambellan » de Louis XI et se verra donner Le château de Pontaix.
La Renaissance
Les seigneurs d’URRE suivirent leur suzerain Charles VIII puis Louis XII en guerre en Italie. Grands capitaines ils y firent merveille et rapportèrent un petit trésor qui leurs permit de transformer leur château. C’est ainsi qu’en 1525 le donjon fut détruit pour laisser place à une belle façade bien lumineuse avec ses fenêtres à meneaux, une chapelle fut construite au rez de chaussée donnant sur la cour intérieure.
François 1ER de passage dans la région fit un détour par EURRE pour rencontrer son fidèle et hardi capitaine Germain d’Urre.
Les prises et reprises de la place d’Eurre par, tantôt les protestants, tantôt les catholiques ne firent que peu de dégâts sur la construction hormis un trou de boulet sur le mur au coin sud-est de la façade. A cette époque, la seigneurie d’Eurre était tenue par deux coseigneurs dont l’un était catholique et l’autre protestant. Conséquences de ces guerres de religion, les remparts du village et ceux du château furent abaissés ou détruits comme le prouvent les vestiges existant encore de nos jours sur le talus devant l’école.
La Révolution
Les différentes branches de la famille des URRE ayant essaimées, au fil du temps, dans plusieurs régions du pays, qui en Languedoc, qui en Lorraine, en Picardie, en Provence, s’alliant avec d’autres familles toutes aussi prestigieuses, finirent néanmoins par tomber «en quenouille» avec Marie d’Urre qui épousa en 1675 Claude Augustin de VESC.
La seigneurie d’Urre passa ainsi aux de VESC jusqu’à La Révolution de 1789 où le seigneur, Joseph Pierre Gabriel Claude Augustin de Vesc, s’étant enfuit à Genève, ses biens furent confisqués et, plus tard, vendus comme biens publics par la municipalité en place à la commune.
L’ère moderne
Le général Joseph François Jean Baptiste d’Urre de Mollans maire de Filain (02) de 1807 à sa mort le 10 juin 1818. (AD 02 Filain page 74-75 / 158).
Voir sur http://atouteurre.vip-blog.com/vip/rubrique/67697_40.html
Le marquis d’Urre d’Aubais bienfaiteur de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM), converti à l’Islam par amour. Dernier possesseur du nom d’URRE, mort à Paris en 1927.
Voir sur http://atouteurre.vip-blog.com/vip/rubrique/67697_10.html et suivants
Jean Michel LEROUX à Eurre le 31 août 2023
14/08/2023 18:48 par atouteurre
Carte postale fin guerre 1914 - 1918
(Collection Japy)
14/08/2023 18:44 par atouteurre
Le château de FILAIN (02) où vécu le Général d' URRE de Mollans durant sa retraite.
Il fut détruit pendant la première guerre mondiale de 1914 - 1918
(Collection les Archives de l'Aisne)