L'école du 21ème siècle

04/11/2013 14:03 par atouteurre

  • L'école du 21ème siècle

    L'école du 21ème siècle

    04/11/2013 14:03 par atouteurre

Photo Jean Michel LEROUX

Une grande cour à l'arrière du bâtiment accueille en cette rentrée 2013 près de 129 enfants.

Un nouveau préau couvert a du être construit il y a quelques années pour remplacer l'ancien qui datait de 1928, devenu trop étroit et mal placé en cas de mauvais temps.

Ecole en 1960

04/11/2013 13:52 par atouteurre

  • Ecole en 1960

    Ecole en 1960

    04/11/2013 13:52 par atouteurre

Carte postale scan de Jean Michel LEROUX.

Ce bâtiment, au nord de l'école des garçons est en fait un préau couvert servant de salle de gymnastique. Il va , par la suite servir comme salle des fêtes, salle de classe puis d'école maternelle. Construit par nécessité il est inauguré , en grande pompe, en juillet 1952.

L'école en 1920

04/11/2013 13:42 par atouteurre

  • L'école en 1920

    L'école en 1920

    04/11/2013 13:42 par atouteurre

Carte postale de 1920 site de joro besset : eurre.org

Ecole laïque des garçons

04/11/2013 13:39 par atouteurre

  • Ecole laïque des garçons

    Ecole laïque des garçons

    04/11/2013 13:39 par atouteurre

Bâtiment de l'école communale des garçons, construite en 1889. Carte postale des toutes premières années du 20ème siècle. Scan Jean Michel LEROUX.

SCEAU DE FRANCOIS D ' URRE

13/01/2012 18:40 par atouteurre

  • SCEAU DE FRANCOIS D ' URRE

    SCEAU DE FRANCOIS D ' URRE

    13/01/2012 18:40 par atouteurre

Essai de représentation du sceau de François d'URRE, d'après les transcriptions du chanoine Ulysse Joseph CHEVALIER dans le "Journal de Die" du 3 mai 1868.

 

" Au mois de janvier 1256 (1257 suivant le nouveau style), François d'Eurre, qualifié ici fils de noble seigneur Guinis d'Eurre, vendit, du consentement de son père, au couvent de Saint Félix de Valence, tous les droits de taches qu'il percevait ou que Guinis son père devait percevoir sur les terres et prés de ce prieuré, ainsi que sur les autres semblables dépendances de ce monastère situé sur le mandement de Montelier; le tout pour le prix de huit livres. Cette vente fut approuvée par Bergonion ou Bergoudion d'Eurre, son frère.

François y fit appendre son sceau, qui éxistait encore en son entier, au dix huitième siècle, dans les archives de la maison d'Eurre.

Il représentait un lion issant, avec cette légende : SIGILLUM. FRANCISCI. D'URRE"

Ce qui signifie : marqué du sceau de François d'Urre.

Jean Michel LEROUX

13 JANVIER 2012

Prieuré St Pierre

13/01/2012 17:04 par atouteurre

  • Prieuré St Pierre

    Prieuré St Pierre

    13/01/2012 17:04 par atouteurre

Pillage et incendie du prieuré d’Eurre.

 

C’est dans le tome 4 du « Bulletin d’histoire ecclésiastique et d’archéologie religieuse des diocèses de Valence, Gap, Grenoble et Viviers », parut en 1883, qu’est reproduit le texte en latin, découvert par le docteur  Ulysse CHEVALIER. Original parchemin de 13 lignes, à la Bibliothèque nationale de Paris.

Dans le chapitre « Mélanges », page 120,  il fait figurer le texte sans pour autant en donner la traduction.

Curieux d’en savoir plus, je l’ai fait traduire, en 1990, par un professeur  du collège Saint Louis de Crest.

 

Pillage et incendie du prieuré d’Eurre

12 février 1331 (n.st.)

 

En l’an de notre Seigneur 1330, en mars, un jour avant les Cendres, aux environs de midi, des hommes du seigneur Aymar de Poitier, du château de Crest, sont venus au nombre d’environ 300, tant à pied qu’à cheval, tous en armes et bannière déployée ; sont venus de propos délibéré au prieuré d’Eurre et par force et violence ont forcé le dit prieuré et y sont entré ; ils ont fait prisonniers et entraîné au bas de l’église trois familiers du prieuré ; ils en ont tué un autre sous l’église et ont frappé violemment un moine ; ils ont emporté non seulement les ciboires, gardiens du corps du Christ, les croix, les calices et tous les livres, avec tous les ornements ecclésiastiques mais même des victuailles avec toutes les réserves et tout l’approvisionnement du prieuré, avec tout le mobilier du prieur ; et après avoir perpétré tous ces méfaits, ils ont incendié le prieuré avec les objets qu’ils ne pouvaient pas emmener, de sorte que nul ne put demeurer à l’abri.

C’est pourquoi les seigneurs du château d’Eurre vous supplient, seigneurs des lieux voisins ( ?diffinitoribus ?), en tout qu’il s’agit de votre prieuré et de votre prieur, de pourvoir à la réparation de l’hospice et à la récupération des biens, par une bonne et opportune solution, s’il plait à vous ; car vous savez qu’à cause de la puissance et malice des dits malfaiteurs, les dommages et préjudices faits et apportés ne peuvent être réclamés, si ce n’est vous qui les réclamiez et recouvriez.

 

Notes : en 1331, la seigneurie d’Eurre était possédée par deux coseigneurs : François d’Urre et Pierre d’Urre de Puy Saint Martin. Le prieur  claustral était Guillaume de Mirabel.

Le prieuré St Pierre appartenait à l'abbaye de Cluny et se situait à l'ouest de la rivière le Merdarie et à proximité du lieu-dit Le Seigneurdieu.

 

Eurre le 13 janvier 2012

Jean Michel LEROUX

Charte des libertés

13/01/2012 16:48 par atouteurre

La charte des franchises d’Eurre

 

Franchise : du latin libertas franchisia… Statut privilégié.

Charte de franchises : ensemble des règlements et des statuts codifiant et éventuellement limitant les droits d’un seigneur sur une communauté rurale  ou urbaine déterminée.

Le territoire doté de ce statut.

 

Dans une série d’articles sous le titre de Recherches et notes pour servir à l’histoire généalogique de la famille d’Eurre, parut dans le « Journal de Die », le dimanche 10 mai 1868, le chanoine Ulysse Joseph CHEVALIER  indiquait la traduction de la charte de franchises accordée le 15 novembre 1266, aux habitants d’Eurre.

 

«  Au nom de Jésus-Christ, ainsi-soit-il. L’an de l’Incarnation M.CC.L.X.VI, indiction 10ème , le 17 des calendes du mois de décembre, en présence de Simon de Pierrepont notaire public et des autres témoins ci-après nommés, nous François d’Eurre, chevalier, savoir faisons qu’en considération de la fidélité assidue et dévouée de nos bien-aimés sujets d’Eurre et des agréables services que nous et nos prédécesseurs en avons reçus, en compensation aussi de tout ce que notre père Guinis et nous même en avons injustement exigé, par une faveur spéciale nous leur accordons à tous et à chacun, ainsi qu’à leurs héritiers et successeurs qui résideront dans le lieu fortifié (castrum) et dans le mandement d’Eurre sous notre seigneurie, la liberté à perpétué, l’immunité et la franchise des tailles, des redevances et des usages relatifs au travail de nos vignes et de nos près, à l’exception des cas et des ouvrages ci-après désignés.

Nous nous réservons en effet le droit de lever sur chacun de nos hommes et de leurs héritiers et successeurs des tailles et des taxes extraordinaires pour subvenir aux dépenses des expéditions militaires, pour le mariage de nos filles et de nos sœurs, pour l’acquisition de fiefs, de seigneuries, de revenus, de droits et possessions, pour le rachat de captifs en guerre ou autrement (malheur que Dieu veuille éloigner de nous), pour les dépenses nécessitées pour la traversée de la mer en allant au secours de la Terre Sainte, enfin pour la réception du roi s’il vient à passer par ici ; nous nous retenons en outre à perpétuité quatre journées de travail annuellement de chacun des hommes qui habitent dans notre seigneurie, à l’effet de cultiver nos vignes et nos près ; ils ne seront au surplus tenus à aucun autre usage et nous devrons pourvoir convenablement en pain et en vin à la subsistance des travailleurs.

Pour tous les autres usages, bans, actions, justices, domaines, mutations, plaits, investitures et pour les autres droits, fours, moulins, chasses, clôtures, rondes, guets et gardes, réparation et construction d’édifices, jouissances diverses, secours en armes ou sans armes à nos amis et à nos alliés, envoi de messagers en toute occurrence et en tout lieu, nous conservons nos droits seigneuriaux.

De plus, tout homme ayant domicile dans notre domaine devra apporter de nos forêts à notre demeure cinq faix de bois et non davantage avant la fête de la Nativité de Notre-Seigneur (Noël).

De plus, nous nous retenons les usages relatifs aux avoines, qui consistent en ce que chacun de nos hommes nous doit chaque année au temps de la moisson un quarteron d’avoine, chaque joug d’âne ou ânesse, deux quarterons et chaque joug de bœuf qui laboure au moins la moitié de l’année dans les terres du seigneur d’Eurre, trois quarterons d’avoine et deux journées de corvée, quand nous le jugerons convenable .

Nous nous retenons aussi certains droits sur les boucheries, tels que les longes des porcs et les langues des bœufs.

Quant aux acquisitions de domaines, de revenus, de possessions et de droits, pour éviter toute équivoque, nous déclarons à cet égard que quand le prix d’achat sera de dix livres et au dessus , nos hommes devront en payer le tiers, s’il est inférieur, il ne seront tenus à rien.

Du consentement de nos sujets eux-mêmes, nos nous retenons à perpétuité le ban du vin qui se vendra à Eurre depuis l’aurore de la fête des apôtres Pierre et Paul (29 juin) jusqu’à la fin du jour de Saint Pierre aux Liens (1er août), en sorte que le vin du ban sera par quartal d’un denier plus cher que celui qui se vendra dans les tavernes du lieu.

Nous leur promettons que chaque fois qu’ils demanderont à nos héritiers et successeurs la confirmation de la franchise et immunité et des conventions susdites, ils seront immédiatement écoutés et satisfaits.

Quant à nous, François et Albert son fils, du consentement et sur l’approbation de son père, nous faisons le serment sur les très saints Evangiles d’observer les clauses de cette charte, et s’il nous arrivait, à Dieu ne plaise, de les violer, qu’on nous refuse toute confiance.

En foi de quoi nous avons apposé nos sceaux à cette charte et nous avons ordonné d’y apposer ceux du seigneur Guillaume Béraud chevalier, d’Albert Cornillan, seigneur de la Baume (Cornillane), de Guillaume de Mirabel, prieur claustral d’Eurre, de Pierre des Près, chapelain d’Eurre, et de Simon de Pierrepont, notaire public, témoins spécialement appelés pour la confirmation de cet acte.

Passé à Eurre, dans l’église Saint Apollinaire, l’an et le jour ci-dessus.

† Moi Simon de Pierrepont, habitant de Valence, notaire public par autorité impériale, présent à toutes ces choses, j’en ai rédigé trois actes publics d’une même teneur, dont deux seront remis aux habitants d’Eurre et le troisième restera en la possession dudit seigneur François. »

 

C.U.J. CHEVALIER nous indique que cette charte contient beaucoup de réserves et que ce premier affranchissement n’est que partiel. Elle fut produite, en 1562, à la cour royale de Chabeuil, en présence du procureur du roi et des syndics et députés de la seigneurie d’Eurre.

 

Notes :

Indiction 10ème : désigne le rang de l’année en cour dans une période de 15 ans. Créé par l’empereur romain Constantin en 312 et remise en vigueur par Charlemagne à partir de l’an 800, elle permettait, auparavant,  aux romains d’effectuer le calcul de l’impôt. L’année commençait le 1er septembre.

Faix de bois : faisceaux, fagots.

Plaits : droit qui se paie à la mutation du seigneur.  Obligation des vassaux à venir assister leur seigneur dans certaines charges du fief. Conseils.

Quarteron : unité de mesure représentant un quart de quelque chose exemple un quart de livre vaut 125 grammes.

Quartal : ou quartière unité de capacité variant d’un lieu à l’autre et valant la moitié de l’émine et le quart du setier. En Isère le quartal de blé équivalait à 1 décalitre et 833 millième.

Autorité impériale : en 1266, Eurre et le Valentinois, faisait partie du Dauphiné, lui-même appartenant au Saint Empire Romain Germanique d’où cette subordination.

 

 

Le poilu oublié

02/01/2012 16:34 par atouteurre

  • Le poilu oublié

    Le poilu oublié

    02/01/2012 16:34 par atouteurre

Qui était le poilu oublié sur le monument aux morts

de la commune de Eurre ?

 

Sur les plaques de marbre couvrant les flancs du monument aux morts de la commune, trente noms y sont inscrit en lettre de sang. Du sang versé pour la France, du sang donné pour libérer notre sol envahit, du sang répandu sur notre terre avec courage, abnégation, peur mais espoir.

 

Pourtant, cette liste est incomplète. En 1921, au moment d’ériger ce monument à la gloire de ses enfants Morts pour la France, la municipalité en place a omit d’y inscrire celui de BOST Paul Antonin.

C’est en cherchant sur le site internet de « Mémoire des hommes » du Ministère de la Défense, les fiches des poilus de Eurre  ainsi que les transcriptions de l’acte officiel de leur décès et de la mention « Mort pour la France » sur les registres d’état civil de la commune que cette notion d’oublie s’avéra.

 

Pourquoi un tel oubli ?

La municipalité de 1921 n’était pas le même que celle en place pendant la durée de la guerre.

La famille BOST ne résidait sur le territoire de la commune que depuis  courant 1911 car elle ne figure pas sur l’état de recensement de cette année. Mais à sa mobilisation en 1914 il est inscrit comme habitant le quartier des Siquets à Eurre.

 

Pourquoi cette omission n’avait pas fait l’objet de revendications de la part de la famille ?

 

Sa mère, Marie Suzanne TRAME, née le 21 avril 1838 à Beauchastel ( 07 ) s’est mariée le 1er octobre 1863 à Toulaud ( 07 ) avec Auguste RICHARD  né le 5 septembre 1836 à Divajeu     ( 26 ) . Le couple s’installe à Eurre au quartier Besson, mais le 16 janvier 1865, le mari décède.

Marie Suzanne TRAME, encore jeune, se remarie le 6 avril 1866 à Eurre, avec Antonin Adolphe BOST, né à Chabeuil le 1er septembre 1838.

Au quartier Besson jusqu’en 1870, le couple quitte Eurre pour s’installer à Vaunaveys où naquit Paul Antonin le 11 août 1880.

Après 1911, ses parents étant assez âgés, Paul Antonin revient s’installer comme agriculteur à Eurre, quartier des Siquets. Sa demi-sœur RICHARD  Marie Elisa est morte à 14 mois, son frère BOST Antonin Adolphe n’a vécu que 7 jours, son autre frère BOST Lucien, né en 1870 s’est marié en 1899 à Crest et sa sœur BOST Marie Rose, née en 1867 à Eurre s’est mariée en 1894 à Vaunaveys.

Paul Antonin a perdu son père, Antonin Adolphe BOST, entre 1914 et 1916, alors qu’il était déjà parti à la guerre. Sa mère, âgée de 79 ans, décède dans sa maison au lieu-dit le Volard à Eurre le 23 février 1917 soit 2 mois après l’annonce officielle de la mort de son fils.

Aucun membre  de sa famille ne pouvait, donc, défendre sa cause et faire valoir ses droits à figurer, comme les autres poilus, à la place d’honneur sur le monument de la commune.

 

BOST Paul Antonin, né à Vaunaveys, le 11 avril 1880, fait son service militaire au 14ème Bataillon de Chasseurs à pieds, comme clairon, de novembre 1901 à septembre 1904.

Mobilisé en août 1914, il rejoint le 14ème Bataillon de Chasseurs à Grenoble puis passe au 13ème Bataillon de Chasseurs à pieds sur la ligne de front des Vosges et de l’Alsace.

En mars 1916 il est affecté au 53ème Bataillon de Chasseurs Alpins, régiment de réserve du 13ème.

Le parcourt de vie de BOST Paul Antonin n’est pas différent de celui des autres enfants de France partis, en ce début du mois d’août 1914, vers leur  destin très incertain.

Rappelé sous les Drapeaux le 2 août 1914 pour cause de mobilisation générale, il rejoint le 14ème Bataillon de Chasseurs à pieds à Grenoble.

 

Au sein du 14ème Bataillon de Chasseurs à pieds, dans les Vosges ( 13 août – 4 octobre 1914 )

 

Dès le 11 août, le détachement des 1ère et 6ème compagnies composées des mobilisés rattachés à Grenoble est acheminé vers Saint Dié en vue d’un regroupement avec le reste du Bataillon rapatrié du Maroc. En effet, celui-ci a embarqué le 4 août sur le « Ville de Tunis » à destination de Bordeaux où il arrive le 10. Le 13 août, le bataillon  embarque dans un seul train de 48 voitures de 3ème classe à destination de Besançon où il arrive le 15, mais l’ ordre est reçu de continuer vers Belfort, Luxeuil, Bains les Bains, Epinal et Saint Dié où il débarque le soir. Le regroupement à lieu près de Lubine,  le 17 août sur la piste frontière vers le Col de St Dié.

 

La première offensive sur l’Alsace s’étend soldé par un échec, le Général JOFFRE ordonne la constitution d’une armée plus importante.

A cette date, le 14èmè BCP est affecté à la 2ème  Armée, 14ème Corps d’Armée.

C’est d’abord les combats de St Blaise  puis du Col de Charbonnière et s’enchaînent ceux de la Pierre d’Appel et du Ravin de l’Etape et de la Côte de Repy.

Dès le 16 août, la pluie est de la partie, une pluie glaciale sur ces petites hauteurs, pour le plus grand déplaisir des chasseurs isolés dans la nature par petits postes qui, par mesures de sécurité ne peuvent allumer le moindre feu.

Puis ce fut la réorganisation en défensive sur le Mont Ste Odile et le combat de Pajaille

« Combat à la baïonnette et d’esquives où le fanion de la 4ème compagnie doit être enterré pour ne pas être pris par l’ennemi. Les hommes combattent toute la nuit et toute la journée, sans repos ni nourriture, sous la pluie… ». Les Bataillons de Chasseurs vont être nommés « les diables bleus » par les Allemands.

Fin août, c’est Nompatelize et La Salle, la Bourgonce où un renfort de 3 officiers, 38 sous officiers et 404 chasseurs vient combler les pertes du 14ème Bataillon de Chasseurs qui s’élèvent, en moins d’un mois, à 562 hommes tués, blessés et disparus, sur 773.

Sans discontinuer, ce sera des combats dans un milieu de montagnes, de forêts, de prises et de pertes et de reprises, d’avancées et de reculs sur Nompatelize, Petit Jumeau, la Croix Idoux près de St Michel sur Meurthe.

Le 5 septembre 3 chasseurs sont fusillés pour cause de mutilation volontaire. Mais, les pertes étant importantes, le 8 septembre, les 4 condamnés à mort par le Conseil de Guerre pour le même motif, sont graciés. Du 31 août au 24 septembre le Bataillon perdra 412 hommes.

Pourtant depuis le 10, il n’y a plus de perte ; le 13 et 14 septembre le Bataillon  se trouve à Rambervillers.

Le général de division passe en revue le Bataillon à Ancerviller. Des reconnaissances sont menées vers Blainville les Eaux près de Nancy et le bataillon y installe un cantonnement.

 

La vaste bataille, du 25 août au 12 septembre, de Mortagne à la Chipotte a été décisive pour l’Armée Française de l’Est en ce début du conflit.

 

Le 19 septembre 1914, Paul Antonin, avec le Bataillon embarque en chemin de fer avec tout le Corps d’Armée pour un changement de théâtre d’opération. Destination Rosières en Santerre dans la Somme.

 

Dans la Somme du 20 septembre au 17 octobre 1914

 

Après un voyage de 3 jours, l’arrivée en Somme et une poussée sur Lihons et Chaulnes fait déjà 13 tués, 48 blessés et 27 disparus.

Le Général Joffre dans son ordre n° 7426 explique : «  La bataille décisive est engagée dans des conditions qui sont favorable. L’ennemi a poussé tous ses corps en ligne et recherche par des efforts violents à échapper à l’étreinte de nos armées. Le Général en chef compte qu’à cette heure d’où peut dépendre le succès de la campagne, chacun mette, une fois de plus, une énergie indomptable à refouler et assurer la victoire à nos armes. »

Le 26 septembre, après une journée relativement calme, de violents bombardements de l’artillerie Allemande pilonnent la campagne entre Maucourt et Chilly et font 11 tués, 36 blessés et 5 disparus.

Toute la journée suivant n’est que canonnade meurtrière.

Les homme travaillent la nuit pour consolider et terminer les tranchées en construction et creusent assez profond pour que la compagnie puisse s’y tenir le jour.

Le 29, fort bombardement français et recul des forces Allemandes, prises des tranchées ennemies.

Paul Antonin et la totalité de ses camarades, restent inébranlables sous les nombreuses salves de 75 de l’artillerie allemande. 23 tués, 82 blessés et 34 disparus est le bilan de cette journée du 1er octobre 1914. Et les jours de succèdent avec leurs lots de morts

Le 14 octobre, on creuse une galerie pour contre-butter les travaux de sape de l’ennemi.

Le 15 on pose de réseaux de fil de fer barbelé.

Le 17 octobre Paul Antonin est versé au 13ème Bataillon de Chasseurs .A cette date, le 14ème Bataillon a déjà perdu près de 1000 hommes (974) depuis le début des hostilités.

 

Le néant ou presque

 

Aucun document, aucun carnet de marche du 13ème BCP n’est parvenu aux services historiques des Armées.

Mais des actions sont connues telle  celle de décembre 1914 où le 13ème se trouve en plaine d’Alsace, aux abords de l’observatoire du Hartmannswillerkopf (HWK), un promontoire de 956 mètres. Une bataille de possession du point stratégique fera rage durant plusieurs semaines.

Des combats ont lieu dans une épaisse forêt, sous une forte neige (+ 2 m) et des températures glaciales et où le 13ème et le 53ème Bataillons sont engagés le 20 janvier 1915

Le 21 janvier, un combat de 3 jours fait plus de 1000 morts dans les deux camps.

Le 27 février 1915 les Allemands repoussent les attaques de plusieurs Bataillons de Chasseurs dont le 13ème.

Le 26 mars, après une préparation d’Artillerie de 35 heures, l’assaut est donné par le 15-2 (les diables rouges) et des sections, entres autres, du 13ème et 53ème BCA. Le sommet du HWK est atteint et dépassé.

En mars 1916, d’après sa fiche individuelle, Paul Antonin est affecté au 53ème Bataillon de Chasseurs qui est le bataillon de réserve du 13ème, au sein de la 46ème Division d’Infanterie, nouvellement créé le 21 mars 1916.

 

 

 

 

Au 53ème Bataillon de Chasseurs Alpins, dans la 1ère Brigade de Chasseurs de la  46ème Division d’Infanterie      ( du 26 mars au 4 septembre 1916)

 

Peu de renseignements, mais quelques indications d’ordres nous informant sur les actions du 53ème Bataillon de Chasseurs Alpins qui dès le 26 mars fait partie de la 1ère Brigade de Chasseurs.

 

Le 6 avril, le Général commandant la VIIème  Armée ordonne une rectification du front dans la région de Neurgey – Hte Roche. (Orbey)

 

20 avril, attaque par les gaz dans la région de La Tête de Faux et du Violu. (dans la région du Col du Bonhomme)

25 avril, les combats font rage sur Le Linge – schratzmännele (à l’ouest de Colmar) et le col de Diettstein.

16 juin la 1ère Brigade est mise au repos dans le secteur du Linge.

 30 juin en raison des conditions atmosphériques nettement et continuellement défavorable, l’opération par les gaz à la Tête de Faux est abandonnée.

5 juillet, la 46ème Division se rend dans la région de Bruyères. (entre Epinal et Ste Marie aux Mines)

7 juillet, coup de main sur les tranchées au nord du Grand Calvaire de Bonhomme.

8 juillet, coup de main ennemi sur les tranchées Regnault du Violu

du 19 au 29 juillet le 53ème BCA se trouve en période d’instruction au camp de Jaffais.

Les 30 et 31 juillet la 46ème Division d’Infanterie embarque à destination du Sud Ouest d’Amiens dans la Somme. Par ordre particulier n° 1253 de la 6ème Armée, la 46ème DI est rattachée à la 6ème Armée et est mise en réserve du groupement des Armées du Nord.

 

Du 1er au 14 août 1916 mouvement dans la région de Poix puis cantonnement à Aubigny -thieulloy.

Dans la nuit du 19 au 20 août, la 1ère Brigade de Chasseurs relève la 2ème Brigade de Chasseurs.

Le 21 août la 46ème Division est en ligne avec entre autres à droite (au sud) le long de la route Maurepas – Cléry (ouest de Péronne), la 1ère Brigade ayant en première ligne le 7ème et 47ème Bataillon de Chasseurs et en réserve de Brigade le 53ème Bataillon parmi lequel se trouve notre compatriote Paul Antonin BOST.

Dans le dispositif général, la 46ème DI est la division de droite du 1er Corps d’Armée.

Le 29 août, la 1ère Brigade de Chasseurs reçoit son plan d’engagement. L’attaque doit avoir lieu le 24 août. A 17 h 45 l’attaque se déclenche mais, alors que sur la gauche, les éléments de la Division avancent, par contre, à droite, la 1ère Brigade stoppe devant une ligne solidement tenue et organisée entre le «Chemin creux » (Maurepas-Cléry) et le « Bois du ravin » du Forest.

25 août, ennemi très actif, attaques et contre-attaques se succèdent. Les pertes pour ces deux journées sont impressionnantes pour l’ensemble de la 46ème Division : 14 Officiers et 250 hommes tués ; 29 Officiers et 600 hommes blessés.

Par contre, les Français ont fait de nombreux prisonniers Allemands : 2 Officiers, 1 Sous-Officier et 141 hommes.

Le 26 août, la 1ère Brigade doit fixer ses positions.

A partir du 29 août, le mauvais temps fait repousser l’ordre d’attaque qui se fera le 3 septembre à midi.

L’opération réussit pleinement, la Division atteint ses objectifs faisant un grand nombre de prisonniers et capturant de nombreux matériels.

 

 

Le destin

 

Le soir, les ordres sont donnés pour l’attaque du 4 septembre 1916, ainsi que les ordres de mise en réserve de la 1ère Brigade de Chasseurs dès le 5 septembre.

La main protectrice qui avait jusque là sauvegardé Paul Antonin, n’était pas au rendez-vous et Paul Antonin sera tué pendant cette attaque du 4 septembre 1916 dans le bourbier de la campagne Picarde à Maurepas en essayant de prendre la « tranchée de l’hôpital ». Il était âgé de 36 ans.

L’attaque permis une avancée importante et une consolidation des positions acquises, mais les pertes des 1ère et 5ème  Brigades de Chasseurs engagées s’élèvent à 28 Officiers tués, 53 blessés et 2 disparus et dans la troupe, 531 tués, 2238 blessés et 194 disparus.

 

Paul Antonin trouve la mort sur le champ de bataille dans le département de la Somme, à Maurepas, le 4 septembre 1916, au cours des offensives. Il est enterré dans la nécropole nationale de Maurepas.

Le procès-verbal est retranscrit sur le registre des décès de la commune, le 18 décembre 1916 par le maire Jean Louis FAURE.

 

L’oubli de 1921 a été réparé 90 ans après, lors de la cérémonie commémorative de l’armistice du 11 novembre 1918, au monument aux morts pour la France de EURRE, le 11/11/2011 à 11H 00.

 

Jean Michel LEROUX

Novembre 2011

Généralités sur les URRE

08/04/2011 20:33 par atouteurre

  • Généralités sur les URRE

    Généralités sur les URRE

    08/04/2011 20:33 par atouteurre

Généalogie de la Famille des URRE

 

D'après "Familles Généalogiques" du Marquis de Boisgelin, pages 262 à 336, Archives de la Drôme cotées B 49 qui reprend celle de Pithon-Curt dans son "Histoire de la noblesse du Comté Venaissin" augmentée et différenciée par l'analyse, faites par monsieur le chanoine Ulysse-Jules Chevalier, dans "Le Journal de Die" ( 3 mai au 19juillet 1868), des archives de monsieur Morin-Pons.

 

La famille d' URRE tire son nom de la terre d' Eurre qu'elle possédait déjà au XIIème siècle.

Dans" l'Armorial du Dauphiné" de Rivoire de La Batie, celui-ci annonce que La Chesnaye Desbois fait remonter cette prestigieuse famille à l'an 1004, dans son "dictionnaire de la noblesse" T.XII,p. 712.

D'après lui, Guigues d'Urre fît partie de la croisade en 1191.Pourtant les armes des Urre ne figurent pas dans la salle des croisades du château de Versailles.

 

Devise : En tout lieu, à toute heure

Cri : Urre !   Urre !

d'argent à la bande de gueules chargée en chef d'une étoile du champ

 

Telles se décrivent les armes des URRE, seigneurs d'EURRE et autres possessions, d'après, entre autres, l'Armorial du Dauphiné de Rivoire de la Bâtie. (Archives départementales). D'une façon compréhensible pour tous, il convient néanmoins d'appliquer les règles héraldiques, ce blason se décrit comme suit : d'argent (ou blanc) à la bande rouge, chargée en haut d'une étoile d'argent (ou blanc). Le champ étant, en règle héraldique, le fond de l'écu.

 

Nous avons affaire, ici, à des armes de famille vraies et légitimes, pures et pleines suivant l'art. Armes qui ont été définies et octroyées dès le début de l'apparition des blasons de famille ou de terre : cela remonte, pour les pays d'Europe, à l'époque de la troisième croisade ( 1189-1192).L'empereur Frédéric BARBEROUSSE, du Saint Empire Romain Germanique, fit adopter des signes par les chefs féodaux pour eux-mêmes et les hommes qu'ils menaient, afin de les reconnaître sur les champs de bataille..

 

Si Guigues d'URRE fit partie de la troisième croisade, il s'en est allé avec nombres de seigneurs du Valentinois et du Diois qui appartenaient au Saint Empire Romain Germanique. L'empereur Frédéric BARBEROUSSE, allié au roi de France PHILIPPE AUGUSTE et au roi d'Angleterre RICHARD COEUR de LION, dans un enthousiasme d'abord purement religieux, partit afin de libérer JERUSALEM tenue par le sultan SALADIN. C'est peut-être là bas que Guigues d'URRE prit les armes ci-dessus

 

Pieux chevalier, de grande renommée dans le Val de Drôme de l'époque, possédant des terres importantes, il n'était le vassal de personne , hormis de l'évêque du Valentinois. Sa foi influença probablement, la composition de son blason. Puisant dans l'hermétisme et le "beau" moyenâgeux, il identifia sa personnalité et sa pureté d'âme aux émaux et métaux choisis, aux pièces honorables et aux meubles employés. D'après "Le langage secret du blason" de Gérard de Sorval, nous pouvons transcrire sa démarche.

 

L' argent : Caractérise la traversée des eaux et le baptême qui permet d'accéder à la Terre Promise du salut.                                                                                                                                                                                                Signifie la première vertu cardinale , la PRUDENCE, et la pureté recouvrée de l'âme.

 

Le Gueules : ou Bellic est le rouge, émail de la guerre qui mène le chevalier contre les ennemis de la foi. Evoque l'action de l'épée. Il est associé au COURAGE, au cœur et à la GENEROSITE du don de soi.  Parmi les vertus cardinales, il symbolise la FORCE.

 

La Bande : pièce honorable représentant le baudrier, qui porte l'épée ou la croix.

 

L'Etoile à cinq rais : s'appelait, au Moyen-âge, sceau du Saint Esprit. C'est l'emblème traditionnel de l'homme. Ce fut, peut-être aussi, l'étoile annonciatrice du Sauveur, ou tout simplement, une des innombrables qui embellissent le ciel d'Eurre, à certaines époques, et qui  a laissé rêveur le seigneur au cours de ses rondes sur les remparts de son château.

 

GUIGUES était le père de GUY ou GUYON d'URRE et probablement le grand-père des deux co-seigneurs de la terre d'Urre que l'on trouve vers 1250 : GUINIS et GENTION d'URRE. Ils sont qualifiés de "Nobles hommes, seigneurs d'URRE" dans une transaction du 7 septembre 1253 où figurent, comme témoins, de nombreux gentilshommes et où assistent plusieurs nobles, vassaux des seigneurs d'URRE.

 

GUINIS, l'aîné, a porté et transmit les armes originelles de la famille et ce jusqu'à son extinction vers 1700.

 

GENTION, le cadet, a dû, selon les règles héraldiques établies, briser les armoiries en adoptant un émail, une pièce, un meuble différent. Imité en cela par sa descendance. C'est ce qui transparaît dans les généalogies citées. Il a opté pour une étoile d'or (jaune).

 

Les URRE La TOUCHE de  1400 à 1680 ont brisé en portant trois étoiles d'or sur la bande. Les d'URRE de TEYSSIERE avec trois étoiles d'argent.

De nombreux titres, charges et offices ont récompensés la valeur et l'engagement des membres de cette famille illustre dont les 9 branches ont prospéré du Dauphiné, leur terre natale, au Comtat Venaissin, au Rouergue, en Languedoc, en Picardie et en Lorraine.

 

Jean Michel LEROUX

mars 2011

Camille PISTON

10/11/2010 23:03 par atouteurre

  • Camille PISTON

    Camille PISTON

    10/11/2010 23:03 par atouteurre

Camille PISTON J’ai voulu, aujourd’hui, à travers l’histoire de Camille PISTON, rendre hommage et retracer le vécu des « Mort pour La France », mais aussi de ceux qui en sont revenu. Pour que leur sacrifice ne sombre pas dans l’oublie … Pour que, quand devant le monument aux morts de la commune sont clamés leurs noms… L’image de leur enthousiasme, de leur abnégation, de leur peur, de leur courage, des souffrances endurées, du don de soi… Défile devant nos yeux, témoins passifs mais reconnaissants. La vie de Camille, avant. Camille est né le 1er octobre 1879 à Eurre. Il est le troisième des cinq enfants de Raymond PISTON et de Marie PIZOT son épouse, tout deux agriculteurs sur la commune. Ses deux frères aînés décèderont l’un à 18 mois en mars 1879 l’autre à 20 ans en avril 1890. Camille fréquentera l’école de garçons communale de 1885 à 1893. Il aide à la ferme familiale et a le malheur de perdre sa maman en 1895, il n’a que 16 ans. De la classe 1899, il accomplie les trois années réglementaires du service militaire. En octobre 1904, il se marie avec Joséphine Philomène CHAMBONCEL et le 28 juillet 1905 leur naît un fils qu’ils prénommeront Camille Joseph. Camille dans la tourmente 1er août 1914 … Ordre de mobilisation générale Camille rejoint son régiment de réserve, le 20 ème Régiment d’Infanterie, qui s’est reformé à Granville. Le 10 août, de Laon où il a été acheminé, le régiment se porte sur Rethel. Après plusieurs cantonnements dans le secteur, il rejoint Sedan le 20 août 1914. Puis ce sera la Belgique, pour très peu de temps puisqu’il faudra se replier sur Dom le Mesnil pour la fin de ce premier mois de guerre. Terrible hiver 1914, terrible printemps 1915, les voici terrés dans les tranchées. Après des jours et des jours difficiles, le 29 juin 1915 dans le secteur de Bois Sabot près de Suippes, la 21 ème compagnie où se trouve Camille est relevée et se porte à la côte 153 (2 ème ligne du secteur du Moulin de Souain). Suite à ces jours difficiles, le Général de Division cite à l’ordre de la division le 202 ème Régiment d’Infanterie « Régiment d’Infanterie sans défaillance, d’une belle endurance physique et d’une haute valeur morale. Demeuré constamment sur le front depuis le début de la guerre, a pris une part brillante à plusieurs attaques et a mérité un ordre du jour de félicitation de la Brigade. Chargé le 26 mai de l’occupation et de l’organisation d’un secteur particulièrement difficile, a assuré pendant un mois un service très dur, fourni un travail considérable et subi de lourde pertes. A la fin de cette période, a demandé à être maintenu dans son secteur tenant à l’honneur de mener à bien, malgré les violents efforts de l’ennemi, le travail commencé. » Le 15 juillet 1915 a lieu la remise de la Croix de Guerre, nouvellement créée. A partir du 28 juillet les relèves passent de tous les 3 jours à tous les 4 jours car Suippes est très fortement bombardé. Du 23 au 30 août, les hommes creusent des abris dans les tranchées à cause des forts bombardements 15 septembre 1915 déplacement du 202ème sur Mourmelon le Petit ; du 17 au 23 septembre sur le carnet de marche du régiment il est noté pour la première fois depuis le début de la guerre « reprise en main des hommes, exercices travaux de propreté, lavage » 19 octobre 1915 le régiment se déplace vers Reims et s’installe à Prosnes. Là il subit des bombardements avec obus asphyxiants. Les hommes creusent des abris dans les tranchées. 29 octobre 1915 le Drapeau du 202ème Régiment d’Infanterie reçoit la Croix de Guerre avec étoile d’argent. Après divers déplacements en champagne, le régiment est envoyé dans la Meuse pour être dans le secteur du Mort Homme du 2 au 5 juillet 1916. C’est là, que le 4 juillet 1916 son compatriote, son « pays », Louis FRANCOIS trouvera la mort. A partir du 6 juillet ils sont dans la citadelle de Verdun. Deux mois d’enfer dans ce secteur très éprouvé et fortement éprouvant. Septembre 1916 retour en champagne dans le secteur de Tahure près de Suippes. 19 octobre 1916 remise au drapeau du régiment de la Croix de Guerre avec palme. C’est tout dire de la tenue et du courage des hommes de ce régiment dont fait parti le soldat Camille Piston. Le régiment va rester dans cette région jusqu’à l’été 1917 . Le 25 avril le 202ème couvre un front de 2,200 kms Le 11 juillet il descend sur St Hilaire au Temple près de Chalons sur Marne et se porte en train sur Bar sur Aube en champagne pouilleuse. Le 30 juillet il réembarque pour Mourmelon et le 17 août 1917 arrive sur le secteur du Mont Cornillet à Moronvillier (20 kms de Reims). Le secteur est très difficile, sur une vaste étendue plane le mont Cornillet défend la route de Mourmelon et de Suippes. Les deux lignes de front sont très proches et les allemands sont retranchés dans une sorte de caverne à l’intérieur du mont. 3 septembre 1917, il est noté une prévision d’attaque ennemie par les gaz asphyxiants. Le 4 septembre, suite à un bombardement, devenu coutumier, Camille Piston est noté comme blessé par un éclat d’obus. Transporté sur un lieu de soins à l’ambulance 7/4 de Suippes au camp Dilleman à Billy le Grand, Camille Piston meurt des suites de ses blessures. Il a 39 ans. Retour en terre de paix Plus tard, comme il a été lu l’année dernière dans le poème de Georges Duhamel « la ballade de Florentin Prunier » l’épouse, Joséphine, alla chercher le corps de son mari pour le ramener en terre de paix, ici à Eurre, dans le cimetière communal au milieu des siens. Sur le cercueil en bois une plaque portant un numéro d’identification… le N° 128.